
Maladie du col vésical
La maladie du col vésical n'est pas à proprement parler un problème d'organe génital externe, mais entraîne des conséquences potentielles sur la vie sexuelle, de par les symptômes qui l'accompagnent mais également du fait des effets secondaires potentiels des traitements proposés.
Qu’est ce que la maladie du col vésical ?
La maladie du col vésical est un dysfonctionnement du muscle du col vésical (= zone anatomique à la jonction entre l'urètre et la vessie, au dessus de la prostate). Ce col vésical est soumis à un muscle qu'on ne peut pas contrôler par la volonté, car il est sous l'influence du système neurovégétatif autonome, que l'on appelle le système orthosympathique dont le neuromédiateur principal est l'adrénaline. Au repos, ce muscle est normalement contracté en permanence et bloque le passage des urines dans l’urètre prostatique. Lorsque l'envie d'uriner arrive, on peut déclencher une miction à la demande en activant une boucle neurologique réflexe qui va permettre à la vessie de se contracter et au col vésical de se relâcher. Ainsi, l'urine est propulsée par le muscle vésical et, la porte de sortie qu'est le col vésical s'ouvre de façon concomitante laissant passer un jet d'urine franc et majestueux. Or dans la maladie du col, il existe une trop forte imprégnation en adrénaline, ce qui va avoir pour conséquence de limiter le relâchement du col vésical, créant ainsi des turbulences au niveau du jet urinaire à la sortie de la vessie.
Comment fait-on le diagnostic de maladie du col vésical ?
Cliniquement, on constatera un ou plusieurs signes cliniques parmi les suivants, à savoir un jet qui peut être plus faible (=dysurie), une douleur sus pubienne avec parfois une vessie qui ne se vide pas, une inflammation prostatique pouvant aboutir à de la prostatite chronique avec souvent des calcifications intra prostatiques.
On retrouve la plupart du temps cette imprégnation forte en adrénaline chez certains patients qui exercent des responsabilités professionnelles importantes, une situation personnelle compliquée ou qui sont tout simplement en stress chronique. Les troubles fonctionnels urinaires associés au stress, peuvent générer des difficultés sexuelles à terme, à savoir des problèmes d'érection.
Comment traiter une maladie du col vésical ?
Le traitement proposé pour des hommes souvent jeunes est une prise de traitement alpha bloquant, à visée symptomatique qui va faciliter le relâchement du col vésical, mais ce médicament peut donner une baisse ou absence d'éjaculation dans 20% des cas (évidemment réversible à l'arrêt du traitement) pour les alpha bloquants « classiques » (alfuzosine et tamsulosine) et au delà de 80% des cas pour les alpha bloquants « urosélectifs » (silodosine). En cas d'échec du traitement et de gêne importante, on peut proposer un traitement chirurgical par incision cervico prostatique, c'est à dire en incisant le col vésical à l’aide d’un « mini couteau » électrique par voie endoscopique, avec un excellent résultat mais un risque de 20% d'éjaculation rétrograde (sperme qui part dans la vessie et non par l’urètre lors d’une éjaculation) cette fois -ci de façon irréversible, avec donc un risque de stérilisation masculine définitive.
C'est pour cette raison qu'il est conseillé de consulter un urologue en cas de gène urinaire chronique ou intermittente chez un homme jeune.