
Prostatite chronique
Qu’est-ce qu’une prostatite chronique ?
Il s’agit d’une inflammation prostatique, visible sur un éventuel prélèvement histologique et suspecté sur une élévation du taux de PSA sans cancer de prostate. La prostatite chronique peut apparaître comme un fourre -diagnostic car en pratique, le diagnostic est très facile à suspecter, et très difficile à prouver. Les symptômes en lien avec une prostatite chronique vont de rien du tout à des symptômes douloureux et irritatifs très gênants. Il ne faut en tout cas pas confondre avec la prostatite aigue bactérienne, où on retrouvera un ECBU positif et de la fièvre et des frissons.
Comment suspecte-t-on une prostatite chronique ?
Les douleurs ressenties dans une prostatite chronique sont multiples et variées et peuvent prendre plusieurs formes. Elles évoluent souvent par crises et par période parfois même saisonnière. Très peu d'examens permettent de donner la preuve qu'il existe une inflammation chronique de la prostate, et c'est souvent en réalisant des tests thérapeutiques qu'on s'approche du diagnostic. Sur le plan clinique, on constate souvent une normalité des organes génitaux externes avec parfois des testicules un peu sensibles, pas de hernie inguinale, et un toucher rectal normal voir un peu sensible. Les douleurs à l’éjaculation sont très en faveur de ce diagnostic. Les symptômes urinaires associés sont variables, mais plutôt d’ordre irritatif qu’obstructif, comme par exemple des envies fréquentes d’uriner ou impérieuses.
A l’échographie de la prostate, la présence de calcifications au sein du parenchyme prostatique est très en faveur du diagnostic, mais finalement, aucun examen n’est pathognomonique de prostatite chronique.
Pourquoi a-t-on une prostatite chronique et comment la traite-t-on ?
Il s'agit d'une pathologie extrêmement fréquente, de l'homme adulte, dont la genèse est en lien avec un dysfonctionnement de l'écoulement des urines comme on peut le voir dans une maladie du col vésical, d'hypertrophie bénigne de prostate ou de sténose urétral. Les examens complémentaires proposés (échographie réno-vésico-prostatique et ECBU) sont souvent normaux sauf, la présence de calcifications prostatiques. Les traitements médicamenteux par phytothérapie, anti-inflammatoires, alpha bloquant, antispasmodiques, anticholinergiques peuvent être utilisés avec plus ou moins d'efficacité. Le traitement de la cause initiale est prépondérant, qui se fera, au mieux par un urologue.