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Sténose de l'urètre

La sténose de l’urètre est un rétrécissement du calibre de l’urètre qui peut entraîner des répercussions urinaires mais également sexuelles. Beaucoup plus fréquent chez l’homme qui a anatomiquement un urètre plus long et plus fragile, ce rétrècissement va entraîner de façon constante, une gêne à l’écoulement des urines et/ou du sperme.

Comment fait-on le diagnostic de sténose de l’urètre ?

On la suspecte en cas de dysurie (= gêne ou baisse du jet urinaire) avec parfois un jet au goutte à goutte, parfois un jet par à-coup, nécessitant une contraction des muscles de l’abdomen, des douleurs sus-pubiennes, plutôt chez un homme jeune, qui n’a aucune raison d’avoir un problème de prostate obstructive associée. Les symptômes sont rarement fluctuants comme dans la maladie du col vésical. Les facteurs déclenchants sont les urétrites plutôt traitées tardivement, un sondage vésical ou un geste endoscopique, un traumatisme du périnée ou du bassin. Le diagnostic de certitude se fait par la réalisation, soit d’une urétrocystographie rétrograde (= injection de contraste dans l’urètre à l’aide d’une petite sonde et radiographies de l’urètre) par le radiologue, soit par une urétro-cystoscopie (= introduction d’un endoscope dans l’urètre sous contrôle de la vue) par l’urologue.

Quels sont les complications d’une sténose de l’urètre ?

-Rétention chronique des urines (persistance d’urines dans la vessie après miction)
-Infections urinaires à répétitions (prostatite aigue et orchi-épididymite aigue bactérienne chez l’homme, et cystite chez la femme)
-Rétention aigue d’urines (blocage urinaire complet)
-Calcul de vessie
-Récidive après traitement

Comment traite-t-on une sténose de l’urètre ?

On dit de l’urètre qu’il s’agit d’un organe « noble », ce qui signifie que, lorsque celui-ci est abîmé ou sténosé, il gardera une cicatrice à vie.
Le but du traitement est de redonner un calibre normal à l’urètre. Le traitement initial sera toujours une urétrotomie interne endoscopique, c’est-à-dire une incision de la zone rétrécie, souvent en trois endroits différents, puis on laisse une sonde pour calibrer l’urètre, éventuellement suivie de calibrages urétraux pour diriger la cicatrisation. La cicatrice va, soit se faire et se figer avec un diamètre urétral satisfaisant permettant un retour à une vie sexuelle et urinaire normale, soit se resserrer de nouveau et la sténose va récidiver.
En cas de récidive, on peut soit, refaire une urétrotomie, qu’on associe à la pose d’une prothèse urétrale (= stent urétral qui maintient les parois de l’urètre abîmé ouvertes) provisoire pendant 3 à 6 mois, soit envisager une chirurgie de réparation urétrale par abord direct avec des techniques qui varieront selon les cas.
La tendance aujourd’hui est de privilégier la chirurgie par abord direct, en cas de première ou maximum 2e récidive de sténose de l’urètre car la zone à opérer sera de meilleure qualité que si on attend une 3e ou une 4e récidive, avec un résultat final également meilleur.
Les techniques chirurgicales sont multiples, mais on retiendra dans le cas le plus fréquent d’un rétrécissement de l’urètre bulbaire, une urétroplastie avec utilisation d’un lambeau de muqueuse buccale par voie périnéale.
En cas de sténose de l’urètre, une consultation auprès d’un urologue est indispensable.

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