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Troubles mictionnels chez l’homme

Mis à part la baisse du jet urinaire, il est fréquent chez l’homme de retrouver des symptômes urinaires d’ordre irritatif comme des envies fréquentes d’urines, parfois impérieuses, allant parfois jusqu’aux fuites urinaires. Les fuites urinaires chez l’homme, contrairement à ce qui se passe chez la femme sont rares, et correspondent soit à des fuites par impériosités (=urgenturie), soit à des mictions par regorgement (= vessie pleine en permanence sur une obstruction le plus souvent avec élimination du trop-plein vésical), soit en lien avec des gouttes retardataires.
Les troubles mictionnels sont souvent associés à des troubles érectiles, car selon l’adage urologique bien connu : « Quand on pisse mal, on bande mal ! »

Comment reconnaître et traiter des gouttes retardataires ?

Les gouttes retardataires sont des pertes d'urines après la miction, qu'on estime être en lien avec la présence d'urines après miction dans les canaux déférents, qui, une fois la miction terminée, se déverse par l'urètre, jusqu'aux sous-vêtements, avec l’impression d’être en permanence souillé ou de garder en soi une odeur d’urines.
Il n'y a aucune solution médicamenteuse efficace pour permettre d'éviter ces désagréments, en revanche une pression manuelle du périnée permet de vider en partie l'urètre et limiter les pertes d'urines.
Il ne s'agit en aucun cas de véritables fuites urinaires en lien avec un problème de sphincter ou de vessie.

Comment reconnaître et traiter des fuites urinaires par regorgement ?

Il s’agit de fuites en lien avec une vessie en rétention chronique, c’est-à-dire que la vessie est pleine en permanence, sans douleur, contrairement à une rétention aigue des urines, avec des fuîtes qui surviennent à l’effort, le jour et la nuit, souvent associée à des envies fréquentes d’uriner. Le diagnostic se fait cliniquement à la palpation de l’abdomen au-dessus du pubis et à la percussion mât de la zone, mais surtout à l’aide d’une échographie avec mesure du résidu post mictionnel. Il s’agit d’un problème grave, car la vessie est en danger et peut, en l’absence de diagnostic et de traitement devenir une vessie claquée, qui perd sa force contractile de façon définitive. Le traitement consiste d’abord à drainer la vessie par une sonde vésicale ou un cathéter sus pubien, puis dans un second temps traiter la cause qui, 9 fois sur 10, est en lien avec un adénome de prostate, mais parfois aussi avec une sténose de l’urètre, un cancer prostatique ou une vessie neurologique.
Contrairement aux fuites urinaires à l’effort chez la femme, les fuites à l’effort chez l’homme sont toujours anormales, hors contexte de suites d’un traitement d’un cancer de prostate (prostatectomie radicale, radiothérapie externe, curiethérapie, ou ultrasons focalisés), et doit toujours faire rechercher des mictions par regorgement.

Comment reconnaître et traiter des envies fréquentes et/ou impérieuses ?

La pollakiurie (= envies fréquentes d’uriner) plus ou moins associée à des impériosités mictionnelles, sont des signes d’une irritation vésicale, le plus souvent en lien avec un problème d’adénome de prostate pour les hommes de plus de 50 ans, d’une hypersensibilité vésicale et de prostatite chronique chez les hommes de moins de 50 ans. Ces symptômes peuvent être liés à des maladies plus graves qui doivent être recherchées comme une tumeur de vessie, un calcul vésical, ou une maladie neurologique.
Il est essentiel, selon les cas, de faire des examens complémentaires avec au minimum une analyse d’urine complète (ECBU +/- cytologie urinaire (recherche de cellules anormales dans les urines)), une échographie vésico-rénale, et parfois, en cas de doute, une cystoscopie, voire un bilan urodynamique.
Le traitement dépendra de la cause retrouvée.
Il est primordial d’aller consulter son médecin généraliste puis si besoin un urologue en cas de troubles mictionnels, qui s’accompagnent dans de nombreux cas d’altération de la vie sexuelle.

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