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Urétrite et MST

Les maladies sexuellement transmissibles (MST) se manifestent chez l’homme généralement par une urétrite. Les urétrites sont des MST en lien avec une ou plusieurs bactéries dont les plus fréquentes sont la Chlamydia, le Gonocoque, le Mycoplasme, l'Ureaplasma, et le Trichomonas.

Quelle est la fréquence des MST ?

Elles sont en recrudescence depuis plusieurs années, en grande partie car le port du préservatif est devenu moins systématique malheureusement parmi la population sexuellement active, et parce que les partenaires sexuels chez une personne sont plus nombreux du fait d'une facilitation de la rencontre par le biais des réseaux sociaux et des applications de rencontres. Un rapport sexuel non protégé est à risque de MST en cas de contact génito--génital, mais aussi ano-génital ou oro-génital.

Comment fait-on le diagnostic d’urétrite ?

Elles se manifestent par un écoulement urétral qui peut être translucide, blanc, ou jaunâtre, associé à des brûlures urétrales, surtout à la miction, plus ou moins intenses. La période d'incubation varie en fonction des bactéries de 2 jours à trois semaines. Le diagnostic est donc clinique et biologique, avec la réalisation d'un ECBU (examen cytobactériologique des urines) du 1er jet de préférence au laboratoire avant toute prise d'antibiotique car les germes intracellulaires sont fragiles et peuvent ne pas être retrouvés alors que l'infection est cliniquement flagrante. Le prélèvement urétral à la brosse n'est plus recommandé car très douloureux qui plus est en période infectieuse.

Comment traite-t-on une urétrite ?

Les traitements minute (prise de Ceftriaxone sous cutanée ou IV, ou Azithromycine) peuvent permettre une guérison rapide d'une urétrite mais sont parfois insuffisants en particulier pour les germes intracellulaires que sont le chlamydia, le mycoplasme et l'ureaplasma. Des traitements plus longs à base de tétracyclines (3 semaines de traitement) permettent de "nettoyer" plus largement la présence de ces germes intracellulaires, qui peuvent être quiescents dans la prostate, voire le testicule chez l'homme et dans les voies génitales (vagin et trompes) chez la femme. Le traitement de la (du ou des) partenaire (s) est d'ailleurs indispensable même s’il(s) ou elle(s) n'ont pas de symptômes. Le port d'un préservatif est recommandé pendant la durée du traitement et jusqu'à ce que des sérologies de recherche de toutes les autres MST (Syphilis, VIH, Hépatite B et C) soient réalisées et revenues négatives.

Quelles sont les complications des urétrites ?

En l'absence de traitement précoce, une urétrite chez un homme peut se compliquer en orchi-épididymite (= infection du testicule et de l'épididyme) aigue ou chronique et en prostatite (=infection de la prostate) aigue ou chronique. A distance, et en particulier en cas de traitement mal fait ou trop tardif, il peut y avoir des rétrécissements du calibre de l’urètre (sténose de l’urètre) qui vont alors devoir nécessiter une chirurgie appelée urétrotomie.
Dans quelques cas rares, ces urétrites peuvent également provoquer des pathologies extra-génitales avec des atteintes abdominales, articulaires ou oculaires (syndrome de Fiessinger Leroy Reiter).

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